Qui ne s’est pas étonné, en ramassant une plume de pie d’apparence totalement noire, d’y voir aussi se refléter les couleurs de l’arc-en-ciel ? Ou qui n’est pas en extase en apercevant un faon gambader devant une chevrette au loin dans un pré ?
La nature est ainsi faite de multiples petites merveilles. C’est ce qui m’a marqué, enfant, au cours des longues promenades dans la campagne lyonnaise avec mes parents. Et ce que je voyais, je le dessinais…
L’évidence pour moi, maintenant, est de raconter mes rencontres avec la faune sauvage.
La peinture à l’huile me laisse le temps de revivre, sans précipitation, les scènes que je compose. Et comme j’ai eu l’impression, en croisant la route d’animaux sauvages, qu’ils m’ont raconté un peu de leur vie, je cherche à ce qu’ils parlent aussi un peu d’eux dans mes toiles, en les représentant toujours dans des écrins de nature, sans artifices, et de préférence sur des formats assez grands. Des maîtres de la peinture animalière, comme Robert Bateman, Daniel Smith ou Carl Brenders ont si bien su, ainsi, les rendre vivants dans leurs tableaux.
Mais en réalité, l’empreinte de l’homme dans l’environnement s’élargit. Les espèces animales voient leurs populations diminuer, sinon disparaître. Les animaux de nos campagnes sont de plus en plus difficiles à apercevoir, et je les peins, pour faire passer quelques messages, et surtout pour donner un peu de plaisir à regarder leur grâce et leur beauté.